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Activité et conditions d’emploi de la main-d’œuvre pendant la crise sanitaire Covid-19 en avril 2021

Vue d’ensemble des résultats de l’enquête flash Acemo Covid

2,7 millions de salariés en activité partielle en avril 2021, soit une hausse de 13 % sur un mois.

En avril, du fait du durcissement des mesures sanitaires et de la mise en place d’un confinement à partir du 3 avril, l’activité se dégrade. 12 % des salariés travaillent dans une entreprise très fortement touchée - à l’arrêt complet ou en baisse d’activité de plus de 50 % -, contre 9 % le mois dernier et 11 % en novembre. Cette dégradation concerne surtout le secteur du commerce, affecté par la fermeture des commerces dits « non essentiels », l’hébergement-restauration, les arts, spectacles et activités récréatives et le secteur des transports et de l’entreposage. 

En conséquence, le recours à l’activité partielle progresse fortement en avril. Le nombre de salariés effectivement en activité partielle est estimé à 2,7 millions en avril (équivalant à 1,5 million de salariés à plein temps sur le mois – EQTP –) après 2,4 millions en mars (1,1 million en EQTP), soit un peu moins qu’en novembre 2020 (3,1 millions et 1,7 EQTP). Au total, le montant d’allocation des salariés au titre des heures chômées pris en charge par l’État et l’Unédic s’élèverait en avril à 2,0 milliards d’euros.

28 % des salariés ont été au moins un jour en télétravail en avril (+ 1 point par rapport à mars). Parmi eux, 35 % ont télétravaillé tous les jours de la semaine, 46 % ont été en télétravail entre deux et quatre jours par semaine, 12 % un jour par semaine et 7 % uniquement quelques jours dans le mois.

Début mai, les perspectives de reprise s’améliorent par rapport au mois précédent, et l’incertitude se replie légèrement. En outre, les risques de plan de sauvegarde de l’emploi se réduisent : début mai, 5 % des salariés travaillent dans une entreprise où un PSE est jugé possible, probable, voire prévu ou déjà en cours (après 7 % début avril).

Pour une large majorité des entreprises, leur localisation n’aura pas d’effet sur la reprise de leur activité. 20 % considèrent que leur localisation peut être favorable dans la reprise de l’activité, et seules 6 % jugent à l’inverse que leur localisation risque d’accentuer les difficultés lors de la reprise. Quand la localisation est jugée défavorable, dans quatre cas sur dix, c’est parce que l’entreprise considère que les débouchés locaux se sont réduits en raison d’une forte présence de secteurs d’activité très affectés par la crise, dans plus d’un quart des cas, c’est en raison de difficultés à recruter localement la main-d’œuvre nécessaire à l’activité, et dans un peu moins d’un cas sur cinq, c’est parce que la situation économique locale était déjà précaire avant la crise, et que la crise l’a encore fragilisée.