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Les résultats économiques des entreprises d’insertion : quels écarts avec des entreprises classiques ?

Les entreprises d’insertion se doivent de concilier deux logiques distinctes : porter un projet social, qui engendre des contraintes et des surcoûts, et assurer leur viabilité économique.

Elles interviennent majoritairement dans des secteurs très spécifiques, qui se rapprochent souvent de services d’intérêt général, tels que le traitement des déchets ou l’aménagement paysager. Pour autant, elles ne représentent qu’une part minime des marchés locaux et peuvent ainsi se trouver en concurrence avec des entreprises de droit commun.

La productivité apparente du travail des entreprises d’insertion à statut de société commerciale (EISC) est plus faible que celle des entreprises de droit commun opérant dans les mêmes secteurs d’activité, y compris en tenant compte des subventions reçues.

Les EISC ont une probabilité significativement plus élevée de présenter des indicateurs de performance économique négatifs, qu’il s’agisse du taux de marge ou de la rentabilité économique ou financière. Le taux de marge d’une EISC est environ quatre fois inférieur à celui d’une entreprise du même secteur, et l’écart relatif est encore plus important pour la rentabilité financière (-13 points).