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Une croissance plus riche en emplois

Suite au premier choc pétrolier de 1973, en France comme chez tous ses partenaires, la croissance de la production et celle de l'emploi ont ralenti.

Mais comme la décélération de l'emploi a été de moindre ampleur, le contenu de la croissance en emplois s'est accru. Depuis les années quatre-vingt-dix, ce phénomène d'enrichissement de la croissance en emplois s'est amplifié en Italie, au Japon et en France. En revanche, il n'a touché ni le Royaume-Uni, ni les États-Unis.

Pour la France, cette performance peut être rapprochée de la mise en oeuvre des politiques d'abaissement des cotisations sociales sur les bas salaires et de baisse de la durée moyenne du travail. Sous leur effet, principalement, la croissance nécessaire pour créer des emplois est passée de 2,3 %, en moyenne, dans les années quatre-vingt à 1,3 % dans les années quatre-vingt-dix. Une fois les effets potentiels sur l'emploi de ces politiques atteints, elle devrait revenir sur son rythme tendanciel, de l'ordre de 2 %. Selon les données de la comptabilité nationale, l'enrichissement de la croissance en emplois n'aurait concerné que les secteurs des services et de la construction.