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Habiter un quartier défavorisé : quels effets sur la durée de chômage ?

Les facteurs géographiques contribuent aux inégalités entre actifs face au risque du chômage.

À caractéristiques individuelles identiques, le fait d'habiter dans une zone urbaine sensible (ZUS) tend en moyenne à augmenter les durées de chômage, mais plutôt modérément au regard de l'incidence de l'âge, du niveau de formation ou de l'origine nationale. Cet impact est en outre très variable d'une zone d'emploi à l'autre mais aussi selon l'origine nationale des personnes concernées. Être domicilié dans l'un des quartiers de la politique de la ville constitue pour les chômeurs français nés de parents français et pour ceux d'origine non européenne un handicap pour retrouver un emploi. Les difficultés de déplacement, obstacle à la recherche d'emploi, affectent plus spécifiquement les chômeurs domiciliés en ZUS et s'ajoutent aux difficultés de réinsertion propres aux habitants de ces quartiers.