Le chômage des cadres s'est accru de façon très marquée durant la première moitié des années 1990. Même s'il reste à un niveau relativement faible, le taux de chômage de cette catégorie s'est rapproché de celui des autres professions.
En 1996, deux cadres au chômage sur trois étaient cadres d'entreprise. Les fonctions administratives ou commerciales ont été les plus touchées. Mais l'âge semble avoir été un facteur particulièrement décisif. Les jeunes et les plus âgés ont été plus nombreux à être licenciés. Si les premiers ont de grandes chances de se reclasser, il n'en va pas de même pour les seconds, dont les durées de chômage se sont considérablement allongées.
Un diplôme de l'enseignement supérieur n'a pas toujours préservé les cadres du risque de chômage, sauf lorsqu'ils étaient détenteurs d'un diplôme de grandes écoles. Même si pour les jeunes, un diplôme de niveau supérieur demeure indispensable pour accéder au statut de cadre, le nombre important des créations d'emplois de cadre s'est avéré insuffisant au cours de ces dix dernières années pour faire face à l'afflux des jeunes diplômés, toujours plus nombreux à se présenter sur le marché du travail.
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