Premier bilan de l'emploi et du chômage en 1993
- 3 avril 1994
- Dares Analyses N°48
En 1993, plus de 250 000 emplois ont été supprimés en France comme en 1992, avec des pertes plus accusées entre la mi-1922 et la mi-1993.
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En 1993, plus de 250 000 emplois ont été supprimés en France comme en 1992, avec des pertes plus accusées entre la mi-1922 et la mi-1993.
Au cours du quatrième trimestre 1993 les pertes d'emplois sont d'ampleur comparable à celles enregistrées au trimestre précédent : - 0,2 % dans les secteurs marchands non agricoles.
En 1992, les établissements ayant fréquemment recours aux contrats à durée déterminée sont moins exposés aux licenciements économiques que les autres.
La baisse de l'emploi salarié s'est ralentie au cours du troisième trimestre 1993. Les effectifs salariés dans les secteurs marchands non agricoles ont diminué de 0,1 point seulement, et le secteur tertiaire marchand a créé des emplois (+ 0,2 %) alors qu'il en perdait depuis un an.
Depuis 1990, la France perd à nouveau des emplois du fait du ralentissement de l'activité économique. Mais la fin récession de la fin 1992 et du début 1993 se traduit par une accélération de la montée du chômage au cours du premier semestre de cette année.
Début 1993, près de 1,4 millions de personnes sont salariées sous une forme particulière d'emploi : contrats à durée déterminée (CDD), contrats de travail temporaire, contrats d'apprentissage, les stages et contrats aidés.
En septembre 1993, 7,8 % des ouvriers ont bénéficié d'une augmentation de salaire (données CVS) : c'est la proportion la plus faible enregistrée depuis octobre 1986. Malgré un rebond observé en août 1993, elle s'inscrit dans la phase de décroissance de la part d'ouvriers augmentés amorcée en juin 1993.
Le " modèle français " est actuellement celui d'une division du travail entre générations, où la collectivité prend en charge les jeunes et les travailleurs âgés lorsqu'ils sont exclus du système productif.
La baisse des effectifs salariés dans les secteurs marchands non agricoles (SMNA) se poursuit à un rythme comparable à celle du premier trimestre 1993 (- 0,6 % après - 0,5 %).
La sensibilité d'une zone d'emploi aux problèmes de l'emploi et du chômage revêt différents aspects : fragilité de l'appareil productif, déficit en main-d'œuvre qualifiée, déséquilibre démographique ou migratoire.