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Quand les demandeurs d'emploi travaillent

Avec la crise, le nombre de demandeurs d'emploi en activité atteint son plus haut niveau

Fin juin 2012, 1,4 million, soit près d’un tiers des 4,4 millions des demandeurs d’emploi inscrits en catégorie A, B ou C exerçaient une activité rémunérée tout en étant inscrits sur les listes de Pôle emploi.

La proportion de demandeurs d’emploi en activité réduite a quasiment doublé depuis le milieu des années 1990. Au-delà de son augmentation tendancielle, cette pratique varie sensiblement avec la conjoncture économique, tendant à diminuer quand la conjoncture se dégrade et à augmenter en période de reprise de l’activité, en lien avec l’évolution de l’intérim et des emplois courts.

La pratique de l’activité réduite est très variable selon le statut d’indemnisation des demandeurs d’emploi. Elle est moins fréquente pour les demandeurs d’emploi non indemnisables et, parmi les indemnisables, nettement plus élevée pour les intermittents du spectacle et les intérimaires, qui bénéficient de conditions spécifiques de cumul entre revenus d’activité et allocation chômage.

Les demandeurs d’emploi en activité réduite ont un niveau d’étude globalement plus élevé que les autres demandeurs d’emploi et sont également un peu plus qualifiés. Il s’agit plus souvent de femmes, de personnes d’âges médians, vivant en couple, avec des enfants à charge.

Parmi les salariés du secteur privé, les actifs occupés inscrits à Pôle emploi, occupent des emplois plus précaires (CDD, intérim) ou plus souvent à temps partiel (CDI) et ont des trajectoires marquées par des allers-retours plus fréquents entre l’emploi et le non-emploi. Près d’un tiers déclarent souhaiter changer d’emploi et en rechercher un activement.