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Les salariés en insertion par l’activité économique : quels parcours avant l’entrée ? Quelles perspectives à la sortie ?

Les femmes ont quatre fois plus de chances de connaître une insertion en CDI à temps partiel à l’issue de l’IAE.

Alors que l’insertion par l’activité économique (IAE) a été conçue comme une « phase préparatoire » avant une insertion ou une réinsertion sur le marché du travail classique pour les publics les plus éloignés de l’emploi, l’étude de leur trajectoire professionnelle reste encore une question peu explorée. Cette étude a pour objectif de décrire, par une méthode d’analyse séquentielle, les différents parcours professionnels des salariés de l’IAE.

L’appariement de fichiers administratifs au panel DADS a permis de reconstituer les trajectoires professionnelles d’un échantillon représentatif des salariés de l’IAE. Se dégage de la typologie réalisée, une diversité de parcours : si une majorité de parcours se caractérise par une exclusion durable du marché du travail « classique » avant et après l’IAE, le passage par le dispositif semble, pour d’autres, infléchir la trajectoire d’emploi. L’estimation d’un modèle logistique multinomial permet ensuite d’identifier les principales caractéristiques des trajectoires-types mises en évidence.

Ainsi, l’IAE opère plutôt comme un ultime moyen de se maintenir durablement en emploi pour les personnes âgées. Les femmes ont, quant à elles, quatre fois plus de chances de connaître une insertion en CDI à temps partiel à l’issue de l’IAE. Selon le métier ou la PCS (professions et catégories socioprofessionnelles) occupé dans la structure d’accueil, les trajectoires se dessinent avec une insertion dans l’emploi plus ou moins favorable. Enfin, l’IAE semble jouer un rôle de compensation de la faiblesse des offres d’emploi dans certaines régions.