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Les dépenses en faveur de l’emploi et du marché du travail en 2017

Une forte hausse liée au crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi

Elles ont augmenté de 3,4 % en euros constants par rapport à 2016 dans un contexte de croissance économique forte (+2,2 %) et de hausse des créations d’emplois dans le secteur marchand (+55 % par rapport à 2016).

Les dépenses en faveur de l’emploi et du marché du travail recouvrent des dispositifs « ciblés » sur les demandeurs d’emploi et les personnes en difficulté sur le marché du travail, et des dispositifs « généraux » destinés à renforcer les incitations au retour à l’emploi ou à réduire le coût du travail, éventuellement dans certains secteurs ou territoires. Elles s’élèvent à 139 milliards d’euros (Mds€) en 2017, soit 6,1 points de PIB. Elles ont augmenté de 3,4 % en euros constants par rapport à 2016 dans un contexte de croissance économique forte (+2,2 %) et de hausse des créations d’emplois dans le secteur marchand (+55 % par rapport à 2016). Cette progression des dépenses en faveur de l’emploi et du marché du travail résulte d’une forte augmentation des dépenses générales, alors que les dépenses ciblées diminuent.

Les dépenses ciblées baissent pour atteindre 66 Mds€. Ces dépenses comprennent les politiques destinées à favoriser la reprise d’emploi (politiques « actives »), et celles destinées à compenser la perte de revenus en cas de perte d’emploi (politiques « passives »). Les dépenses de politiques « actives » (15,3 Mds€ en 2017), en baisse de 5,4 %, participent principalement à cette diminution, en particulier avec le recul marqué des contrats aidés (-30,7 % dans le secteur marchand et -9,2 % pour le secteur non marchand). Les dépenses d’allocations chômage baissent de 1,5 %, à 45,1 Mds€ (-222 M€) alors que les moyens consacrés au service public de l’emploi augmentent de 1,4 %, à 5,8 Mds€ (+151 M€), notamment avec la généralisation de la Garantie jeunes.

À l’inverse, les dépenses générales ont fortement augmenté en 2017 (+9,2 %), pour atteindre 73 Mds€ (+6,8 Mds€). La montée en charge du pacte de responsabilité (+13,2 %) et le passage à 7 % du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) (+19,6 %) expliquent plus de 5 Mds€ de cette augmentation. Deux autres postes de dépenses ont fortement progressé : les services à la personne (+15,4 %) avec la transformation des réductions d’impôt en crédits d’impôt et la prime d’activité (+10,3 %).

À la lisière de ces politiques en faveur de l’emploi et du marché du travail, certaines dépenses sociales (minima sociaux) représentent en sus 20,6 Mds€ en 2017.

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