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Les créateurs d’entreprise : quels profils, quel accompagnement et quelles difficultés à la création ?

L’entrée en vigueur du régime de l’auto-entrepreneur (maintenant micro-entrepreneur) s’est accompagnée d’une hausse de 75 % des créations d’entreprises, passant de 330 000 en 2008 à 580 000 en 2009.

En France, trois dispositifs nationaux d’aides à la création d’entreprises sont destinés prioritairement aux personnes sans emploi au moment de la création : l’Accre, l’Arce et le Nacre. En 2014, 39 % des créateurs d’entreprise ont bénéficié d’au moins une de ces aides.

La suppression de la sélection des candidats à l’Accre en 2007 et l’entrée en vigueur du régime de l’autoentrepreneur (maintenant micro-entrepreneur) en 2009 ont facilité la création d’entreprises et la perception d’aides publiques à la création. Entre 2006 et 2010, le nombre de créations d’entreprises a été multiplié par deux et celui des créateurs d’entreprise percevant des aides publiques par trois. Entre 2006 et 2014, les caractéristiques sociodémographiques des créateurs d’entreprise, et plus particulièrement des créateurs sans emploi percevant des aides publiques, ont peu évolué. En revanche, la part de petits projets (moins de 2 000 euros de capital au démarrage) a plus que doublé et l’accompagnement des créateurs d’entreprise fortement diminué.

Depuis une dizaine d’années, la part de créateurs d’entreprise ayant eu au moins une difficulté lors de la création est sensiblement la même. Le fait de bénéficier d’aides publiques améliore la relation avec les établissements de crédit (ouverture de compte, découvert…) et les financeurs. La nature des difficultés rencontrées est d’abord liée au régime de création de l’entreprise. Lorsqu’ils sont auto-entrepreneurs, les créateurs sans emploi qui ont bénéficié d’une aide à la création ont moins souvent que les créateurs classiques été confrontés à des difficultés administratives. Cependant, ils font face à d’autres types de difficultés (manque de conseils, solitude dans les démarches…).