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Activité et conditions d’emploi de la main-d’œuvre pendant la crise sanitaire Covid-19 en septembre 2020

Synthèse des résultats de l’enquête flash Acemo Covid

En septembre, la reprise peine à s’installer.

Les perspectives n’évoluent guère et restent très différentes selon les secteurs ; l’incertitude demeure mais les difficultés liées aux questions sanitaires refluent un peu ; les pertes d’activité sont toujours dues avant tout (80 %) à des problèmes de débouchés (choc de demande).

Le recours à l’activité partielle est similaire à celui du mois d’août (ce dernier étant potentiellement impacté par un effet saisonnier lié aux congés d’été) : le nombre de salariés au chômage partiel en septembre est estimé à 1,1 million (après 1,3 million en août), soit 0,5 million en équivalent temps plein (EQTP). Par ailleurs, 10 % des salariés sont employés dans une entreprise où un accord sur l’activité partielle de longue durée (APLD) est déjà en vigueur (3 %) ou prévue (7 %).

Le retour des salariés sur site se poursuit après l’été : fin septembre, 70 % des salariés travaillaient sur site, contre 55 % en août. Cette hausse par rapport au mois précédent s’explique en grande partie par les retours de congés. La part de salariés sur site est aussi supérieure à celle de juin, mois plus comparable à septembre en termes de congés, du fait d’une diminution à la fois des salariés en télétravail et des salariés en chômage partiel complet.

Les perspectives des entreprises sont marquées par une forte incertitude et une grande hétérogénéité entre secteurs. Les entreprises anticipant un retour à l’activité normale d’ici 3 mois représentent 38 % de l’emploi salarié (après 40 % en août). L’incertitude demeure élevée : les entreprises qui ne savent pas dater ce retour à la normale représentent 31 % des salariés. Enfin, dans leur grande majorité, les entreprises connaissent les mesures liées au plan de relance et ont l’intention d’y recourir.