Publication

Le reclassement professionnel des salariés licenciés pour motif économique

Comparaison entre le contrat de transition professionnelle, la convention de reclassement personnalisé et l’accompagnement classique de l’ANPE

Les personnes suivies en CTP déclarent moins fréquemment avoir réalisé des concessions pour obtenir un nouvel emploi.

En février 2008, 60 % des salariés licenciés pour motif économique entrés en contrat de transition professionnelle (CTP) au second semestre 2006 et 55 % de ceux entrés dans une convention de reclassement personnalisé (CRP) occupent un emploi « durable », c’est-à-dire un emploi salarié à durée indéterminée ou à durée déterminée de plus de six mois ou un emploi indépendant. 55 % de ceux qui ont refusé l’un ou l’autre de ces accompagnements renforcés sont en emploi durable contre 46 % de ceux à qui ces dispositifs n’ont pas été proposés.

Au-delà des effets de l’accompagnement, ces écarts en terme d’insertion professionnelle reflètent en partie des différences de profil entre les populations. Ainsi, les licenciés économiques auxquels le CTP ou la CRP n’ont pas été proposés étaient en moyenne moins qualifiés et occupaient des emplois plus précaires avant leur licenciement.

Une majorité de licenciés économiques qui ont retrouvé un emploi sont globalement satisfaits de l’emploi retrouvé, quel que soit l’accompagnement dont ils ont bénéficié, même si près d’un tiers se déclarent plutôt pas, voire pas du tout satisfaits de leur salaire. Les personnes suivies en CTP déclarent moins fréquemment avoir réalisé des concessions pour obtenir un nouvel emploi.