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Le "contrat jeunes" en entreprise : une étape dans les parcours d'insertion professionnelle des jeunes peu qualifiés

Depuis juillet 2002, le « contrat jeunes en entreprise » (CJE) subventionne l’embauche de jeunes peu qualifiés dans le secteur marchand.

Bien que les emplois subventionnés soient à durée indéterminée, les jeunes sont nombreux à quitter le dispositif avant la fin des trois années de versement de l’aide de l’État à leur employeur : deux jeunes sur trois embauchés en 2003 et 2004.

Sept fois sur dix, les sorties de CJE dans les premiers mois suivant l’embauche font suite à une démission.

Dans la moitié des cas seulement, la démission est motivée par la perspective immédiate d’une embauche dans un autre emploi. Les autres jeunes choisissent de prendre le risque de se retrouver au chômage ou dans un emploi à durée déterminée à court terme.

Le manque de reconnaissance professionnelle, la faible qualification du poste et son défaut d’adéquation au projet professionnel des jeunes accroissent fortement les risques de démission.

Après le CJE, la mobilité professionnelle des jeunes reste forte. Dans les six premiers mois suivant la sortie du dispositif, un tiers des jeunes ont occupé au moins deux emplois différents. Près de la moitié de ceux qui ont occupé un emploi après le dispositif, soit 37 % des jeunes sortis du dispositif, ont changé de catégorie socioprofessionnelle.
Pour beaucoup de jeunes peu qualifiés, le CJE n’est qu’une étape dans un parcours d’insertion marqué par la recherche d’un meilleur ajustement entre leurs aspirations et les attentes des employeurs.