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Les écarts de salaires horaires entre hommes et femmes en 2002 : une évaluation possible de la discrimination salariale

En moyenne, le salaire horaire total des femmes est inférieur de 19 % à celui des hommes en 2002.

La moitié de cet écart s’explique par le fait, qu’en moyenne, les hommes et les femmes n’ont pas les mêmes caractéristiques individuelles, qu’ils n’occupent pas les mêmes emplois et qu’ils ne travaillent pas dans les mêmes établissements.

Les femmes sont certes aussi diplômées que les hommes mais elles justifient d’une expérience professionnelle et d’une ancienneté dans l’entreprise plus faibles, en raison notamment d’interruptions de carrière plus fréquentes et plus longues que les hommes. Elles sont moins nombreuses à occuper les postes les plus rémunérateurs et à travailler dans les établissements qui versent les salaires les plus élevés.

Lorsque l’on raisonne « toutes choses égales par ailleurs », en neutralisant ces effets de structure liés aux caractéristiques rémunératrices identifiées des individus, des emplois et des entreprises, un écart salarial de 11 % subsiste entre les hommes et les femmes. Cet écart résiduel non expliqué reflète en partie de la discrimination salariale. Les cadres, les ouvrières ainsi que les salariées de la construction sont les plus touchées par cette forme de discrimination. Les femmes de moins de 35 ans y sont, quant à elles, moins confrontées que leurs aînées.

* Cette étude analyse les différences de salaire entre les hommes et les femmes en comparant le salaire reçu pour une heure de travail. Elle ne prend pas en compte les écarts salariaux qui proviennent des durées du travail : la durée du travail explique les deux cinquièmes de l’écart entre les salaires mensuels moyens des hommes et des femmes.