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Travail et charge mentale en 1998

Sentiment de responsabilité, urgence, bruit, attention soutenue, interruptions, moyens insuffisants ou relations tendues. Beaucoup ont augmenté entre 1991 et 1998.

La charge mentale du travail est plus difficile à mesurer que sa pénibilité physique. L'enquête  : «Conditions de travail» permet néanmoins de quantifier certains de ses facteurs : sentiment de responsabilité, urgence, bruit, attention soutenue, interruptions, moyens insuffisants ou relations tendues. Beaucoup ont augmenté entre 1991 et 1998. Ainsi, en cas d'erreur de leur part, 60 % des salariés disent craindre des sanctions, particulièrement sur leur emploi, cette crainte a fortement progressée depuis sept ans. Deux salariés sur trois évoquent leur responsabilité par rapport à la qualité.

D'autres facteurs de charge mentale dépendent de la fonction qu'exercent les salariés. Par exemple, être obligé de se dépêcher est plus fréquent dans les fonctions commerce et de logistique, tandis que devoir changer inopinément de tâche caractérise plutôt la fonction administrative.

Les tensions avec la hiérarchie et les coIlègues sont d'autant plus fréquentes que les salariés exercent des fonctions d'encadrement, que leur rythme de travail dépend de leurs collègues ou de la hiérarchie, et qu'ils disposent de marges de manoeuvre. Les tensions avec le public sont élevées et s'accroissent, surtout pour les enseignants qui sont pus souvent qu'auparavant en contact avec des jeunes en difficulté.