L'évaluation microéconomique des politiques d'emploi, si elle s'est surtout intéressée aux effets des mesures d'emploi sur les individus bénéficiaires, n'a cependant pas délaissé les logiques d'utilisation de ces mesures par les entreprises (GÉLOT et SrMONIN, 1996). L'enjeu de l'étude micro-économique des comportements d'entreprises face aux politiques publiques d'emploi est double. Il s'agit d'une part de fournir à l'évaluation macro-économique des fonde ments réalistes permettant de formuler des hypo thèses en termes d'« effets emploi». D'autre part et surtout, de mettre en question la représentation impli cite et uniforme des entreprises qui préside à la conception et à l'évolution des dispositifs de la poli tique d'emploi (GAUTIÉ et LEFRESNE, 1997). Car cette représentation par défaut de l'entreprise réduit la diversité des effets possibles des dispositifs à un impact mécanique et univoque sur l'emploi. Or, les politiques de réduction du temps de travail visent à favoriser des dynamiques décentralisées et multi formes de négociation et de création d'emplois. L'évaluation de ces dispositifs peut donc, moins que d'autres, se passer d'une observation attentive de la façon dont les entreprises les reçoivent.
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