Sur les trente dernières années, la part des ménages sans emploi croît de façon quasi continue, alors que, jusqu’en 2008, la proportion de personnes sans emploi dans la population en âge de travailler diminue sous l’effet de la hausse de l’emploi féminin.
Cette divergence reflète les changements dans la composition des ménages et dans la répartition de l'emploi des individus au sein des ménages. La contribution de ces effets peut être mesurée à partir d’un indicateur comparant le taux de non-emploi des ménages observé à celui qui résulterait d’une répartition uniforme de l’emploi entre les individus. Cet indicateur de polarisation de l’emploi des ménages permet de montrer que la hausse du non-emploi des ménages entre 1990 et 2019 résulte principalement de la réduction de la taille des ménages, laquelle s’accompagne d’une baisse relative du niveau de diplôme des personnes isolées, et de l’augmentation de la part des couples formés entre diplômés, dans un contexte où, pour les femmes, le fait d’être en couple s’accompagne moins souvent de non-emploi.
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