L'enquête sur les conditions de travail de 1998 (encadré méthodologique) témoigne d'une extension des contraintes de rythme de travail par rapport à celles de 1984 et de 1991.
En 1998, 23 % des salariés déclarent travailler sous la pression de normes de production ou de délais inférieurs à l'heure contre 16 % en 1991. De plus en plus d'ouvriers travaillent à la chaîne, tandis que le travail répétitif se développe parmi les employés de commerce.
L'organisation industrielle impose ainsi ses rythmes et gagne les métiers du tertiaire. Mais dans le même temps, 54 % des salariés disent que leur travail dépend. :. d'une demande extérieure à satisfaire de : manière immédiate, contre 46 % en 1991 et 28 % en 1984. Ce développement d'une logique marchande suppose un appel croissant à l'initiative des salariés.
Et de fait, les salariés sont plus nombreux qu'au début des années quatre-vingt à disposer de marges d'initiative. Mais les liens entre contrainte et initiative dans le travail sont complexes: alors que le contact avec le client confère une plus grande: latitude, cette dernière se trouve réduite lorsque les délais sont serrés.
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