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Les demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en mai 2020

En mai 2020, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi n’ayant exercé aucune activité (catégorie A) baisse fortement (-149 900 demandeurs d’emploi par rapport à avril) mais demeure à un niveau élevé (4 425 600) en France (hors Mayotte).

Après deux mois de recul, le nombre de demandeurs d’emploi ayant exercé une activité réduite au cours du mois (catégories B et C) rebondit nettement (+210 800 demandeurs d’emploi par rapport à avril). La diminution du nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A s’explique principalement par leur passage en activité réduite (catégories B et C). Au total, l’effectif des catégories A, B et C augmente de nouveau en mai, mais à un rythme moindre qu’en avril (+61 000 demandeurs d’emploi après +209 300).

Cette hausse du nombre d’inscrits en catégories A, B, C intervient dans un contexte de baisse des entrées à Pôle emploi (-66 000 soit -13,8 %) et de rebond des sorties (+82 800 soit +30,9 %). Malgré ces évolutions, les entrées restent supérieures aux sorties, si bien que le nombre d’inscrits dans ces catégories augmente de nouveau en mai. La hausse des sorties concerne tous les motifs, notamment les reprises d’emploi déclarées et les entrées en stage ou en formation. La poursuite du recul des entrées vient notamment des entrées pour fin de contrat et pour fin de mission d’intérim, qui, dans les deux cas, rejoignent leurs niveaux d’avant-crise, après deux mois très élevés.

Les radiations administratives étant quasiment nulles en avril et mai 2020, le modèle de correction des variations saisonnières sur ce motif a été adapté. Cette modification entraine des révisions de faible amplitude des sorties des catégories A, B, C de Pôle emploi par motif.

Les évolutions d’un mois sur l’autre du nombre de demandeurs d’emploi sont souvent très volatiles et parfois difficiles à interpréter. C’est la raison pour laquelle il est généralement préférable de regarder plutôt les évolutions trimestrielles. Néanmoins, compte tenu du caractère inhabituel de la situation actuelle, les données mensuelles permettent de fournir des indications sur l’ampleur du choc en cours. 

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