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Chômeurs étrangers et chômeurs d'origine étrangère

En 2000, avec un taux de chômage d’environ 30%, le risque de chômage est notablement plus élevé pour les étrangers ressortissants de pays non européens, et la sortie du chômage est également plus difficile pour eux.

Cependant, ce sont les Français nés de deux parents non européens qui, « toutes choses égales par ailleurs », mettent le plus de temps pour retrouver un emploi. Comme ces derniers, les étrangers non européens reçoivent bien moins de propositions d’emploi que les autres chômeurs ; mais ils se permettent moins souvent de refuser lorsqu’elles ne leur conviennent pas, les chômeurs français d’origine non européenne se montrant plus exigeants. En revanche, les chômeurs d’origine ou de nationalité européenne réussissent à quitter le chômage plus rapidement que les Français nés de deux parents français. La réinsertion des chômeurs de nationalité européenne repose sur un meilleur niveau de qualification ouvrière et sur un fort appui de la famille ou des relations personnelles lors de la recherche d’emploi ; elle se concrétise fréquemment dans le secteur du BTP.