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Activité et conditions d’emploi de la main-d’œuvre pendant la crise sanitaire Covid-19 en septembre 2021

Vue d’ensemble des résultats de l’enquête flash Acemo Covid

Le recours au chômage partiel se stabilise en septembre : 520 000 salariés auraient effectivement été en activité partielle au cours du mois (soit 3 % des salariés du privé).

L’activité des entreprises s’améliore de nouveau en septembre : 83 % des salariés travaillent dans une entreprise dont l’activité est inchangée ou en hausse malgré la crise sanitaire, après 82 % en août et 80 % en juillet. 2 % des salariés travaillent dans une entreprise très fortement touchée - à l’arrêt complet ou en baisse d’activité de plus de 50 % - et 15 % dans une entreprise dont l’activité a baissé mais de moins de 50 % (principalement du fait de pertes de débouchés). Les secteurs qui demeurent les plus affectés par des pertes d’activité en septembre sont la fabrication de matériels de transport (53 % des salariés concernés), l’hébergement-restauration (38 %), les arts, spectacles et activités récréatives (37 %, graphique 2) et le transport et entreposage (35 %).

Les difficultés liées au manque de personnel continuent de s’intensifier : 27 % des salariés travaillent dans une structure qui déclare y être confrontée fin septembre (en hausse de 2 points). Le plus souvent, il s’agit de difficultés à recruter en CDI (dans 76 % des cas, + 3 points par rapport au mois précédent), du fait principalement d’un manque de candidats formés dans les métiers concernés (cité dans 66 % des cas par les entreprises éprouvant des difficultés à recruter en CDI ou en CDD, +5 points par rapport à août).

Début octobre, 14 % des salariés travaillent dans une entreprise où l’ensemble du personnel est concerné par l’obligation vaccinale ou de détenir un passe sanitaire. 5% travaillent dans une entreprise rencontrant des difficultés liées à la mise en œuvre du passe sanitaire. Parmi les entreprises concernées par l’obligation vaccinale ou de disposer du passe sanitaire (soit 35 % des salariés), celles qui ont suspendu des contrats de travail au motif du non-respect de cette dernière représentent 23 % des effectifs. Dans 29 % des cas, les entreprises concernées par l’obligation vaccinale ou de détenir un passe sanitaire indiquent rencontrer des perturbations de leur activité à cause de cette dernière.

Le recours au chômage partiel se stabilise en septembre : 520 000 salariés auraient effectivement été en activité partielle au cours du mois de septembre (soit 3 % des salariés du privé), après 500 000 en août, pour un nombre d’heures chômées correspondant à 160 000 salariés travaillant à temps plein sur le mois (après 180 000 en août). En juillet 2021, l’activité partielle de longue durée (APLD) se replierait à 180 000 salariés contre 220 000 en juin, soit une baisse de 18 %. Cela équivaudrait à 40 000 salariés en équivalent temps plein (contre 50 000 en juin et 60 000 en mai).

Malgré l’extension du passe sanitaire, les perspectives de reprise continuent de s’améliorer début octobre : les entreprises qui estiment que le retour à la normale de l’activité aura lieu au plus tard dans trois mois représentent 45 % des salariés, soit deux points de plus que le mois précédent. Les perspectives demeurent sombres dans la fabrication de matériels de transport : 47 % de leurs effectifs travaillent dans une structure qui juge que son activité ne reviendra pas à la normale avant six mois. Pour la reprise de l’activité, les difficultés d’approvisionnement en matériaux sont de plus en plus fréquemment redoutées, notamment dans les biens d’équipement et la fabrication de matériels de transport. Le risque de licenciement économique, dans le cadre d’un PSE ou non, continue à baisser.

Le nombre moyen de jours télétravaillés par semaine poursuit sa baisse en septembre : 21 % des salariés ont été au moins un jour en télétravail au cours du mois de septembre. Les salariés concernés par le télétravail ne sont plus que 8 % (- 5 points) à avoir télétravaillé tous les jours de la semaine (soit 2 % de l’ensemble des salariés). En conséquence du nouveau protocole sanitaire en entreprise du 31 août qui ne prévoit plus de jours obligatoires de télétravail, à la date du 30 septembre, les entreprises qui imposent au moins un jour de télétravail par semaine ne représentent plus que 10 % de salariés (après 19 % fin août). Début octobre, 22 % des salariés travaillent dans une entreprise qui a l’intention d’assouplir ou de pérenniser la règle en matière de télétravail. À l’inverse, 5 % des employés travaillent dans une entreprise qui a l’intention de faire évoluer la règle dans la perspective d’une limitation ou d’une réduction de celui-ci et pour 49 % des salariés l’employeur n’envisage pas de faire évoluer la règle existante. Au cours de la dernière semaine de septembre, les salariés qui ont travaillé étaient davantage sur site que le mois précédent.