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Activité et conditions d’emploi de la main-d’œuvre pendant la crise sanitaire Covid-19 en juin 2021

Vue d’ensemble des résultats de l’enquête flash Acemo Covid

En juin 2021, le recours à l’activité partielle est au plus bas depuis septembre 2020 (1,3 million de salariés) et le télétravail poursuit sa baisse.

L’embellie de l’activité se poursuit en juin avec l’assouplissement des mesures sanitaires consécutif au déconfinement : 77 % des salariés travaillent dans une entreprise dont l’activité est inchangée ou en hausse du fait de la crise sanitaire (après 71 % en mai), soit la proportion est la plus élevée depuis le début de la crise. 5 % des salariés travaillent dans une entreprise très fortement touchée - à l’arrêt complet ou en baisse d’activité de plus de 50 % - et 18 % dans une entreprise dont l’activité a baissé mais de moins de 50 %. Les très fortes baisses de l’activité continuent de reculer fortement dans le secteur de l’hébergement restauration et des arts et spectacles.

En conséquence, le recours à l’activité partielle en juin est au plus bas depuis septembre 2020. 1,3 million de salariés auraient effectivement été en activité partielle au mois de juin 2021 (soit 7 % des salariés du privé), après 2,3 millions en mai, pour un nombre d’heures chômées correspondant à 0,4 million de salariés travaillant à temps plein sur le mois. Dans ce contexte de baisse du recours à l’activité partielle en lien avec la levée progressive des restrictions administratives, la cause principale du recours reste, en juin, l’indisponibilité des salariés considérés comme fragiles/vulnérables ou en situation de garde d’enfants. Par ailleurs, la conclusion d’accords relatifs à l'activité partielle de longue durée (APLD) reste stable en juin, de même que les raisons du non recours à l’APLD (principalement parce que l’employeur estime qu’elle ne sera plus nécessaire dans quelques mois).

Les perspectives de reprise s’améliorent par rapport au mois précédent même si l’incertitude reste élevée et les risques de PSE s’éloignent encore. Les entreprises qui estiment que le retour à la normale de l’activité aura lieu au plus tard dans trois mois représentent 44 % des salariés (41 % le mois précédent). Toutefois, l’incertitude demeure élevée : 31 % des salariés travaillent dans une entreprise qui n’est pas en mesure d’évaluer quand son activité reprendra.

Les difficultés d’approvisionnement continuent de s’intensifier fin juin dans l’industrie et la construction, ainsi que le manque de personnel dans l’hébergement restauration. Dans les secteurs manquant de personnel, des difficultés de recrutement sont évoquées, avec pour principale cause l’absence de candidats formés. Les entreprises estiment rarement qu’elles risquent de procéder à des licenciements pour motif économique (hors PSE) et sont peu nombreuses à envisager de mettre en œuvre le dispositif de « Transitions collectives » d’ici la fin de l’année.

Le télétravail poursuit sa baisse : Au cours du mois de juin, 24 % des salariés ont été au moins un jour en télétravail (- 2 points par rapport à mai). 4 % de l’ensemble des salariés ont télétravaillé tous les jours de la semaine (après 8 % en mai et 10 % en avril). L’encadrement des pratiques de télétravail évolue dans la moitié des cas début juin pour les entreprises concernées, surtout dans les grandes entreprises, mais un accord n’est conclu avec les instances représentatives du personnel que dans 22 % des cas.