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Activité et conditions d’emploi de la main-d’œuvre pendant la crise sanitaire Covid-19 en mars 2021

Vue d’ensemble des résultats de l’enquête flash Acemo Covid

2,3 millions de salariés en activité partielle en mars, dont 11 % au titre de l’activité partielle de longue durée (APLD). Cette vue d’ensemble comprend un encadré sur le dispositif de l'APLD.

En mars, l’activité reste stable, malgré le durcissement des mesures sanitaires et la mise en place d’un confinement dans 16 départements métropolitains à partir du 20 mars. Les arrêts et très fortes baisses d’activité demeurent concentrés dans les quelques secteurs soumis à des fermetures administratives, principalement l’hébergement-restauration, les arts, spectacles et activités récréatives et le secteur des transports et de l’entreposage ; ils augmentent de nouveau dans le commerce, affecté en particulier par la fermeture des commerces non essentiels dans les départements confinés. Deux tiers des salariés sont dans une entreprise qui a depuis plusieurs mois retrouvé son niveau d’activité d’avant crise. Ainsi, le reconfinement d’une partie du territoire a finalement peu d’effets sur l’activité, mais induit cependant une montée notable des difficultés d’approvisionnement.

Les perspectives des entreprises sont stables début avril par rapport au début du mois de mars, en dépit de l’instauration d’un troisième confinement généralisé. L’incertitude est toujours très forte. 7 % des salariés sont employés par une structure pour laquelle un PSE est considéré comme possible, probable, prévu ou déjà fait (comme le mois précédent) et l’incertitude demeure également très forte (33 % ne savent pas). Enfin, les perspectives de reprise des investissements s’améliorent légèrement depuis l’enquête de février.

Le recours à l’activité partielle est stable à un niveau élevé, le nombre de salariés effectivement en activité partielle est estimé à 2,3 millions en mars (équivalant à 1,1 million de salariés à plein temps sur le mois – EQTP – niveau lui aussi stable ces derniers mois) ; 11% le seraient au titre de l’activité partielle de longue durée (APLD). Près de la moitié des entreprises qui recourent à l’activité partielle mais n’envisagent pas d’utiliser l’APLD justifient ce non-recours par le caractère bientôt obsolète de ce dispositif – la complexité et l’ignorance du dispositif venant bien après. Beaucoup invoquent d’autres raison (notamment chez les plus grandes, et chez celles qui recourent à l’AP principalement pour des salariés vulnérables ou en garde d’enfant). On estime à 350 000 le nombre de salariés en activité partielle au titre des congés payés en janvier 2021 ; ils sont très concentrés dans quelques secteurs. 

Le télétravail est en légère progression : un peu plus d’un quart des salariés ont été au moins un jour en télétravail en mars (+ 1 point) et environ un tiers à l’avoir été toute la semaine (+ 1 point également). La présence sur site, même ponctuelle, de salariés pouvant télé-travailler, concerne une large majorité d’entreprises (qui couvrent 68 % des salariés), surtout pour les plus grandes, principalement pour réaliser des tâches qui ne peuvent être effectuées à distance. 

Dans près de la moitié des cas les entreprises ne se positionnent pas sur le sujet de la vaccination anti-covid par les services de santé au travail, soit qu’elles s’estiment non concernées soit qu’elles ignorent si leur service de santé pratique effectivement ces vaccinations. La possibilité de pratiquer ce type de vaccination va de pair avec la taille des entreprises. Lorsqu’elles se positionnent, alors la pratique de la vaccination anti-covid est effective dans près de trois cas sur quatre.