Données

L'emploi intérimaire

L’emploi intérimaire poursuit son recul à la fin du mois de février 2024 (-0,8 %, soit -5 900 intérimaires), après une baisse d'ampleur similaire au mois de janvier (-0,4 %, soit -2 700 intérimaires en janvier 2024). Sur un an, il diminue de 6,1 %.

Définition, source et champ

L'emploi intérimaire correspond à la mise à disposition temporaire d'un salarié par une entreprise de travail temporaire auprès d’une entreprise cliente utilisatrice, afin d'exécuter une mission dans le cadre d'un remplacement temporaire d'un salarié, de travaux saisonniers ou d'un accroissement temporaire de l'activité.

Il est associé à un type de contrat de travail spécifique, assorti notamment d’une indemnité de fin de mission. Depuis 2014, les employés intérimaires peuvent aussi contracter un contrat à durée indéterminée (CDI intérimaire) avec l’entreprise de travail temporaire. 

Bien que représentant une part réduite de l’emploi salarié (entre 2 et 3 %), l’intérim est un indicateur conjoncturel avancé de l’évolution de l’activité économique : il constitue la composante de l’emploi salarié la plus sensible à la variation du climat économique, variant rapidement à la hausse ou à la baisse en fonction de l’activité.

La Dares fournit des données sur le nombre d'intérimaires, y compris le nombre de CDI intérimaires, le volume de travail en intérim et les durées moyennes de mission, détaillées par secteur d'activité et par région de l'établissement utilisateur ; le nombre d’intérimaires et le volume de travail en intérim sont aussi détaillés selon la région de l’établissement de travail temporaire. Ces données sont disponibles depuis 2000, pour la France hors Mayotte. Depuis mai 2018, elles sont issues exclusivement de la Déclaration sociale nominative (DSN).

L’intérim en janvier 2024 et février 2024

Fin février 2024, 747 300 personnes occupent un emploi intérimaire (données provisoires, corrigées des variations saisonnières), soit une baisse de 0,8 % par rapport au mois précédent (soit −5 900 intérimaires), après −0,4 % en janvier 2024 (soit −2 700) et +0,4 % en décembre 2023 (soit +3 200). 

Fin février 2024, l’emploi intérimaire recule de 6,1 % sur un an (soit −48 800 intérimaires). 

Nombre d'intérimaires en fin de mois

(p) : Données provisoires.
Données CVS.
Champ : France hors Mayotte, intérimaires y compris CDI intérimaires.
Sources : Dares, exploitation des déclarations sociales nominatives (DSN) et des fichiers France Travail des déclarations mensuelles des agences d'intérim.

Fin janvier 2024, dernier mois pour lequel des données détaillées sont disponibles, l’emploi intérimaire se replie dans la construction (−2,7 %, soit −3 800 intérimaires après +2,8 %, soit +3 900) et dans l’industrie (−0,4 %, soit −1 200 intérimaires après +0,0 %, soit +100). En revanche, il est en hausse dans le tertiaire (+0,6 %, soit +2 200 intérimaires après −0,2 %, soit −800).

Au sein de l’industrie, l’emploi intérimaire diminue notamment dans la fabrication d’autres produits industriels (−1,4 %, soit −1 600 intérimaires après +0,1 %, soit +100) et la fabrication de matériels de transport (−2,6 %, soit −1 000 intérimaires après −0,8 %, soit −300). Au contraire, il accélère dans l’industrie agro-alimentaire (+3,2 %, soit +1 800 intérimaires après +0,4 %, soit +200).

Dans le tertiaire, l’emploi intérimaire rebondit dans le transport-entreposage (+1,9 %, soit +2 100 intérimaires après −1,4 %, soit −1 600) et le commerce (+0,8 %, soit +500 intérimaires après −0,8 %, soit −500). En revanche, il baisse dans les services non marchands (−1,7 %, soit −600 intérimaires après +0,5 %, soit +200).

Sur un an (entre janvier 2023 et janvier 2024), l’emploi intérimaire recule de 8,4 % dans l’industrie (soit −23 800 intérimaires), de 6,4 % dans la construction (soit −9 400 intérimaires) et de 4,1 % dans le tertiaire (soit −15 000 intérimaires).

Fin janvier 2024, l’emploi intérimaire évolue différemment selon les régions. Sur un mois, il baisse notamment dans le Grand Est (−2,0 %, soit −1 300 intérimaires) et en Auvergne-Rhône-Alpes (−1,0 %, soit −1 000 intérimaires). Au contraire, il est en hausse en Île-de-France (+0,7 %, soit +800 intérimaires) et en Centre-Val de Loire (+1,6 %, soit +600 intérimaires).

Sur un an, l’emploi intérimaire recule dans la plupart des régions. En particulier, il diminue de 7,8 % en Auvergne-Rhône-Alpes (soit −8 800 intérimaires), de 9,1 % dans le Grand Est (soit −6 300 intérimaires) et de 3,2 % en Île-de-France (soit −4 200 intérimaires).

Évolution du nombre d'intérimaire, par région, entre fin janvier 2024 et février 2024

Révision : par rapport à l’estimation provisoire diffusée le 29 février 2024, l’évolution de l’emploi intérimaire entre fin décembre 2023 et fin janvier 2024 est inchangée (−0,4 %).

Note : la mesure de l’emploi intérimaire en fin de mois est établie sur les 5 derniers jours ouvrés consécutifs en fin de mois. Pour le mois de janvier 2024, il s’agit de la semaine du 22 au 26, et pour février 2024, de celle du 19 au 23.

L'intérim au 4e trimestre 2023

L’emploi intérimaire poursuit son recul au 4e trimestre 2023 (-1,7 %, soit -13 000 intérimaires), après une baisse d'ampleur similaire au 3e trimestre (-2,0 %, soit -15 800 intérimaires au 3e trimestre 2023). Sur un an, il diminue de 6,6 %.

L'emploi intérimaire poursuit sa baisse dans l'industrie (-2,9 %, après -3,4 % au 3e trimestre 2023) et le tertiaire (-1,5 %, comme au trimestre précédent), tandis qu'il repart légèrement à la hausse dans la construction (+0,2 %, après -0,8 %). Sur un an, l'emploi intérimaire recule dans l'ensemble des grands secteurs : de 8,6 % dans l'industrie, de 6,8 % dans le tertiaire et de 2,8 % dans la construction.

Mesuré en moyenne sur l'ensemble du 4e trimestre 2023, le volume de travail temporaire (en équivalent temps plein) diminue à nouveau (-0,9 %, après -1,5 % au 3e trimestre 2023).

Volume de travail temporaire en équivalent temps plein et nombre d'intérimaires en fin de trimestre

Les données fournies portent sur : 

  • le volume de travail temporaire par secteur d’activité, sexe, âge et par catégorie socioprofessionnelle ; 
  • le taux de recours par secteur d’activité ; 
  • le volume de travail temporaire et la durée moyenne des missions par secteur d’activité et région de l’établissement utilisateur.