Données

Les portraits statistiques de branches professionnelles

Effectifs et caractéristiques d’emploi, localisation, mixité, salaires : retrouvez sous forme interactive toutes les dernières données pour chacune des branches professionnelles. Les conventions collectives sont ici identifiées par le code IDCC et regroupées par Cris.

Définition, source et champ

Les conventions collectives de branches sont les accords écrits négociés entre les organisations syndicales représentatives de salariés et les organisations syndicales, associations ou groupements d'employeurs. Elles traitent notamment des conditions d'emploi, de la formation professionnelle, des conditions de travail et des garanties sociales des salariés. Les accords de branche qui sont signés ont des conséquences concrètes en matière de fixation des salaires et de leur évolution. 

Les portraits statistiques de branche présentent d’une façon interactive les données qui portent sur les conventions collectives de branche ayant 5 000 salariés ou plus et gérées par le ministère chargé du travail, hors branches agricoles.

Les conventions collectives sont ici identifiées par le code identifiant la convention collective (IDCC) et regroupées par Cris

Retrouvez tous les détails sur le champ et les sources des données dans l'onglet "Documentation" ci-dessous.

18,5 millions de salariés couverts par une convention collective du privé en 2021

Les secteurs salariés couverts par une convention collective de branche sur le champ du privé, hors branches agricoles, secteurs sous statut et particuliers employeurs, regroupent 18,5 millions de salariés au 31 décembre 2021.

Les conventions collectives de branche couvrant le plus de salariés sont celles des bureaux d'études techniques-Syntec (1 237 620 salariés), des transports routiers (844 420), du commerce détail et gros à prédominance alimentaire (763 440), des hôtels cafés restaurants (755 840) et des entreprises de propreté et services associés (558 160).

Ces branches professionnelles ne sont pas nécessairement celles qui rassemblent le plus d’entreprises. En effet, en 2021, les cinq branches professionnelles comptant le plus d’entreprises les appliquant en convention collective principale sont celles du bâtiment ouvriers jusqu'à 10 salariés (124 243 entreprises), les hôtels cafés restaurants (117 999), les bureaux d'études techniques-Syntec (109 496), les services de l'automobile (69 846) et celle des gardiens concierges employés d'immeubles (51 891).

Le salaire mensuel net moyen en équivalent temps plein (EQTP) est très variable d’une convention collective de branche à une autre. Ainsi, dans les bureaux d’études techniques, le salaire net moyen en équivalent temps plein est d’environ 3 550 euros tandis que, dans celle des hôtels cafés restaurants, il est de 1 890 euros (données présentées dans les fiches statistiques des conventions collectives de branches ou encore dans le fichier sur les caractéristiques des principales branches, disponibles en bas de page). La composition de la main-d’œuvre en termes de catégories socioprofessionnelles explique en grande partie ces écarts. En effet, les bureaux d’études techniques comptent 66 % de cadres alors qu’ils ne représentent que 8 % des salariés des hôtels cafés restaurants. En revanche, 65 % des salariés des hôtels cafés restaurants sont employés alors qu’ils ne représentent que 13 % dans les bureaux d’études techniques.

Les branches professionnelles sont plus ou moins féminisées. Ainsi, les branches du secteur sanitaire et social comptent 76 % de femmes tandis que celles du bâtiment et des travaux publics n’en comptent que 13 %.

En 2021, toutes branches confondues, le salaire net moyen des femmes est inférieur de 16,0 % à celui des hommes. L’écart salarial est le plus défavorable aux femmes dans les branches professionnelles des cabinets dentaires (- 58,2 %), des cabinets d’avocats (- 48,8 %) ou encore des banques (- 33,4 %) des écarts liés pour partie aux professions respectives exercées. À l’inverse, l’écart de salaire est en faveur des femmes dans certaines branches professionnelles où elles sont peu présentes (moins de 25 % des salariés) comme les transports routiers (+ 1,6 %). Cet écart en leur faveur s’explique pour partie par un effet de structure, les femmes employées dans ces branches professionnelles étant plus souvent positionnées sur des emplois de cadres ou de professions intermédiaires que les hommes.