Données

L'emploi intérimaire

L’emploi intérimaire poursuit son recul au 4e trimestre 2023 (-1,7 %, soit -13 000 intérimaires), après une baisse d'ampleur similaire au 3e trimestre (-2,0 %, soit -15 800 intérimaires au 3e trimestre 2023). Sur un an, il diminue de 6,6 %.

Définition, source et champ

L'emploi intérimaire correspond à la mise à disposition temporaire d'un salarié par une entreprise de travail temporaire auprès d’une entreprise cliente utilisatrice, afin d'exécuter une mission dans le cadre d'un remplacement temporaire d'un salarié, de travaux saisonniers ou d'un accroissement temporaire de l'activité.

Il est associé à un type de contrat de travail spécifique, assorti notamment d’une indemnité de fin de mission. Depuis 2014, les employés intérimaires peuvent aussi contracter un contrat à durée indéterminée (CDI intérimaire) avec l’entreprise de travail temporaire. 

Bien que représentant une part réduite de l’emploi salarié (entre 2 et 3 %), l’intérim est un indicateur conjoncturel avancé de l’évolution de l’activité économique : il constitue la composante de l’emploi salarié la plus sensible à la variation du climat économique, variant rapidement à la hausse ou à la baisse en fonction de l’activité.

La Dares fournit des données sur le nombre d'intérimaires, y compris le nombre de CDI intérimaires, le volume de travail en intérim et les durées moyennes de mission, détaillées par secteur d'activité et par région de l'établissement utilisateur ; le nombre d’intérimaires et le volume de travail en intérim sont aussi détaillés selon la région de l’établissement de travail temporaire. Ces données sont disponibles depuis 2000, pour la France hors Mayotte. Depuis mai 2018, elles sont issues exclusivement de la Déclaration sociale nominative (DSN).

L’intérim en décembre 2023 et janvier 2024

Fin janvier 2024, 752 600 personnes occupent un emploi intérimaire (données provisoires, corrigées des variations saisonnières), soit une baisse modérée de 0,4 % par rapport au mois précédent (soit −3 300 intérimaires), après +0,4 % en décembre 2023 (soit +3 200).

Fin janvier 2024, l’emploi intérimaire recule de 6,1 % sur un an (soit −48 800 intérimaires).

Nombre d'intérimaires en fin de mois

Fin décembre 2023, dernier mois pour lequel des données détaillées sont disponibles, l’emploi intérimaire repart à la hausse dans la construction (+2,7 %, soit +3 700 intérimaires après −1,1 %, soit −1 500 intérimaires), se stabilise quasiment dans l’industrie (+0,1 %, soit +200 intérimaires après −1,7 %, soit −4 500 intérimaires), et baisse légèrement dans le tertiaire (−0,2 %, soit −700 intérimaires après +0,0 %, soit +100 intérimaires).

Au sein de l’industrie, l’emploi intérimaire repart modérément à la hausse dans l’industrie agro-alimentaire (+0,6 %, soit +300 intérimaires après −1,2 %, soit −700). Au contraire, il poursuit sa baisse dans la fabrication de matériels de transport (−0,7 %, soit −300 intérimaires après −2,5 %, soit −1 000).

Dans le tertiaire, l’emploi intérimaire accélère dans l’hébergement-restauration (+6,5 %, soit +1 000 intérimaires après +0,7 %, soit +100). En revanche, il poursuit son recul dans le commerce (−0,7 %, soit −500 intérimaires après −0,4 %, soit −300) et diminue dans le transport-entreposage (−1,3 %, soit −1 500 intérimaires après +0,9 %, soit +1 000).

Sur un an, l’emploi intérimaire recule de 8,6 % dans l’industrie (soit −24 400 intérimaires), de 6,8 % dans le tertiaire (soit −25 500) et de 2,8 % dans la construction (soit −4 100).

Fin décembre 2023, l’emploi intérimaire augmente dans la plupart des régions sur un mois : il se redresse notamment en Auvergne-Rhône-Alpes (+0,7 %, soit +700 intérimaires après −0,7 %, soit −800), dans les Hauts-de-France (+0,8 %, soit +600 intérimaires après −1,8 %, soit −1 200), en Occitanie (+1,0 %, soit +500 intérimaires après −0,4 %, soit −200) et dans le Grand Est (+0,8 %, soit +500 intérimaires après −0,9 %, soit −600). En revanche, il diminue en Île-de-France (−0,3 %, soit −400 intérimaires).

Sur un an, l’emploi intérimaire recule dans la plupart des régions. Il baisse notamment de 7,7 % en Auvergne-Rhône-Alpes (soit −8 700 intérimaires), de 4,5 % en Île-de-France (soit −5 900 intérimaires) et de 8,2 % en Nouvelle-Aquitaine (soit −5 600 intérimaires).

Évolution du nombre d'intérimaire, par région, entre fin décembre 2023 et janvier 2024

Révision : par rapport à l’estimation provisoire diffusée le 7 février 2024, l’évolution de l’emploi intérimaire entre fin novembre 2023 et fin décembre 2023 est légèrement révisée à la baisse (+0,4 %, contre +0,5 %).

Note : la mesure de l’emploi intérimaire en fin de mois est établie sur 5 jours ouvrés consécutifs en fin de mois. C’est en général la dernière semaine du mois qui est retenue, mais cela peut être une semaine la précédant en cas de présence de jours fériés. Pour le mois de décembre 2023, il s’agit de la semaine du 11 au 15, et pour janvier 2024, de celle du 22 au 26.

L'intérim au 4e trimestre 2023

L’emploi intérimaire poursuit son recul au 4e trimestre 2023 (-1,7 %, soit -13 000 intérimaires), après une baisse d'ampleur similaire au 3e trimestre (-2,0 %, soit -15 800 intérimaires au 3e trimestre 2023). Sur un an, il diminue de 6,6 %.

L'emploi intérimaire poursuit sa baisse dans l'industrie (-2,9 %, après -3,4 % au 3e trimestre 2023) et le tertiaire (-1,5 %, comme au trimestre précédent), tandis qu'il repart légèrement à la hausse dans la construction (+0,2 %, après -0,8 %). Sur un an, l'emploi intérimaire recule dans l'ensemble des grands secteurs : de 8,6 % dans l'industrie, de 6,8 % dans le tertiaire et de 2,8 % dans la construction.

Mesuré en moyenne sur l'ensemble du 4e trimestre 2023, le volume de travail temporaire (en équivalent temps plein) diminue à nouveau (-0,9 %, après -1,5 % au 3e trimestre 2023).

Volume de travail temporaire en équivalent temps plein et nombre d'intérimaires en fin de trimestre

Les données fournies portent sur : 

  • le volume de travail temporaire par secteur d’activité, sexe, âge et par catégorie socioprofessionnelle ; 
  • le taux de recours par secteur d’activité ; 
  • le volume de travail temporaire et la durée moyenne des missions par secteur d’activité et région de l’établissement utilisateur.