Données

L'emploi intérimaire

L’emploi intérimaire s’accroit dans l’ensemble des secteurs, en particulier dans la construction (+2,3 %), et plus modérément dans le tertiaire (+0,9 %) et l’industrie (+0,8 %), au 4e trimestre 2022.

Définition, source et champ

L'emploi intérimaire correspond à la mise à disposition temporaire d'un salarié par une entreprise de travail temporaire auprès d’une entreprise cliente utilisatrice, afin d'exécuter une mission dans le cadre d'un remplacement temporaire d'un salarié, de travaux saisonniers ou d'un accroissement temporaire de l'activité.

Il est associé à un type de contrat de travail spécifique, assorti notamment d’une indemnité de fin de mission. Depuis 2014, les employés intérimaires peuvent aussi contracter un contrat à durée indéterminée (CDI intérimaire) avec l’entreprise de travail temporaire. 

Bien que représentant une part réduite de l’emploi salarié (entre 2 et 3 %), l’intérim est un indicateur conjoncturel avancé de l’évolution de l’activité économique : il constitue la composante de l’emploi salarié la plus sensible à la variation du climat économique, variant rapidement à la hausse ou à la baisse en fonction de l’activité.

La Dares fournit des données sur le nombre d'intérimaires, y compris le nombre de CDI intérimaires, le volume de travail en intérim et les durées moyennes de mission, détaillées par secteur d'activité et par région de l'établissement utilisateur ; le nombre d’intérimaires et le volume de travail en intérim sont aussi détaillés selon la région de l’établissement de travail temporaire. Ces données sont disponibles depuis 2000, pour la France hors Mayotte. Depuis mai 2018, elles sont issues exclusivement de la Déclaration sociale nominative (DSN).

Sommaire

L’intérim en décembre 2022 et janvier 2023

Fin janvier 2023, 802 800 personnes occupent un emploi intérimaire (données provisoires, corrigées des variations saisonnières), soit une baisse de 1,8 % (−14 400 intérimaires) par rapport au mois précédent, après +1,2 % (+9 500) en décembre 2022.

Fin janvier 2023, l’emploi intérimaire recule de 5,0 % sur un an (−42 600 intérimaires), après un pic inédit fin 2021 et début 2022, mais reste légèrement supérieur à son niveau d’avant-crise sanitaire.

Fin décembre 2022, dernier mois pour lequel des données détaillées sont disponibles, l’emploi intérimaire accélère dans la construction (+2,0 % soit +2 900 intérimaires, après +0,3 % soit +500) et rebondit modérément dans le tertiaire (+1,0 % soit +3 800, après -0,5 % soit -1 800) et dans l’industrie (+1,0 % soit +2 900, après -0,1 % soit -300).

Au sein de l’industrie, l’emploi intérimaire est notamment en hausse dans la fabrication d’autres produits industriels (+0,8 % soit +1 100 intérimaires). 

Dans le tertiaire, l’emploi intérimaire accélère dans l’hébergement-restauration (+9,6 % soit +1 500 intérimaires) et, dans une moindre mesure, dans le commerce (+0,9 % soit +700). 

Sur un an, l’emploi intérimaire augmente de 0,7 % dans l’industrie (+2 100 intérimaires) mais recule de 3,4 % dans la construction (-5 200) et de 1,7 % dans le tertiaire (-6 400).

Fin décembre 2022, l’emploi intérimaire augmente dans la plupart des régions. Sur un mois, l’emploi intérimaire s’accroit notamment en Île-de-France (+1,6 % soit +2 000 intérimaires), en Nouvelle-Aquitaine (+2,3 % soit +1 500), dans les Pays de la Loire (+2,0 % soit +1 300) et en Occitanie (+2,0 % soit +1 200).

Sur un an, l’emploi intérimaire est en hausse de 3,1 % en Occitanie (+1 800 intérimaires), tandis qu’il recule de 6,0 % dans les Hauts-de-France (−4 700), de 2,5 % en Auvergne-Rhône-Alpes (−2 900) et de 2,5 % également dans le Grand Est (−1 800).
 

Révision : Par rapport à l’estimation provisoire diffusée le 8 février 2023, l’évolution de l’emploi intérimaire entre fin novembre 2022 et fin décembre 2022 est révisée à la hausse (+1,2 %, contre +0,8 %).

Note : la mesure de l’emploi intérimaire en fin de mois est établie sur 5 jours ouvrés consécutifs en fin de mois. C’est en général la dernière semaine du mois qui est retenue, mais cela peut être une semaine la précédant si elle inclut le réveillon du 24 décembre (y compris si c’est un samedi ou un dimanche) et plus généralement en cas de jours fériés. Pour le mois de décembre 2022, il s’agit de la semaine du 12 au 16, et pour janvier 2023, de celle du 23 au 27.

L'intérim au 4e trimestre 2022

L’emploi intérimaire continue d’augmenter au 4e trimestre 2022 (+1,1 %, soit +8 600 intérimaires), après le rebond du trimestre précédent (+1,5 %, soit +11 700 intérimaires au 3e trimestre 2022) et dépasse de 4,7 % son niveau de fin décembre 2019. Sur un an, il est néanmoins en baisse de 1,2 %.

L’emploi intérimaire s’accroit dans l’ensemble des secteurs, en particulier dans la construction (+2,3 %, après +2,4 % au 3e trimestre 2022), et plus modérément dans le tertiaire (+0,9 %, après +0,4 %) et l’industrie (+0,8 %, après +2,5 %). Sur un an, l’emploi intérimaire diminue dans la construction (-3,4 % par rapport au 4e trimestre 2021) et le tertiaire (-1,7 %), tandis qu’il augmente légèrement dans l’industrie (+0,7 %).

Mesuré en moyenne sur l’ensemble du 4e trimestre 2022, le volume de travail temporaire (en équivalent temps plein) augmente aussi par rapport au trimestre précédent (+2,2 %, après -0,6 % au 3e trimestre 2022).

Volume de travail temporaire en équivalent temps plein et nombre d'intérimaires en fin de trimestre

L'évolution de l'emploi intérimaire au 4e trimestre 2022

Les données fournies portent sur : 

  • le volume de travail temporaire par secteur d’activité, sexe, âge et par catégorie socioprofessionnelle ; 
  • le taux de recours par secteur d’activité ; 
  • le volume de travail temporaire et la durée moyenne des missions par secteur d’activité et région de l’établissement utilisateur.