Publication

L'impact des relèvements salariaux de branche sur la dynamique des salaires de base, accentué pendant la crise, reste modéré

Depuis le début de la crise économique fin 2008, le salaire mensuel brut de base (SMB) a sensiblement ralenti dans les entreprises de 10 salariés ou plus des 247 principales branches professionnelles du secteur concurrentiel.

Alors qu’il avait connu entre 2003 et 2008 une progression soutenue de 2,9 % par an en moyenne, notamment sous l’impulsion de la convergence des Smic, le SMB a augmenté en moyenne de 2,1 % par an sur la période 2009-2012.

Cette évolution est liée à une double modération : celle du Smic, dont la progression a été inférieure de 2,1 points par an en moyenne sur 2009- 2012 par rapport à 2003-2008, et celle des salaires conventionnels négociés au niveau des branches, qui a été plus faible de 0,4 point par an en moyenne après correction de l’effet des hausses du Smic. La modération des salaires conventionnels des ouvriers a été particulièrement forte et explique 69 % du ralentissement total des salaires conventionnels.

La modification du calendrier de revalorisation automatique du Smic en 2010 a induit un rapprochement des évolutions trimestrielles du SMB et du salaire conventionnel qui se concentrent désormais sur le 1er trimestre de l’année.

Les relèvements des salaires conventionnels ont un effet légèrement positif à court terme sur l’évolution du SMB. Cet effet est un peu plus sensible depuis la crise, surtout pour les ouvriers, dans les entreprises de grande taille et dans les branches où les relèvements interviennent régulièrement.