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Les expositions aux risques professionnels : les contraintes organisationnelles et relationnelles

Résultats Sumer 2003

Horaires variables, travail de nuit, travail le dimanche, polyvalence, risque d'agression verbale ou physique de la part du public... découvrez les expositions aux risques professionnels des salariés en France.

La genèse
Le ministère du travail a mis en place un outil d’évaluation des expositions aux risques professionnels des salariés en France : l’enquête Sumer. Celle ci vise à en établir la cartographie. L’objectif est de permettre ainsi de définir des actions prioritaires de prévention et de réaliser des outils d’aide au repérage des expositions pour tous les acteurs impliqués dans le domaine du travail et de la santé au travail, d’alimenter la réflexion sur les politiques de prévention et les politiques de recherche.
Après une enquête expérimentale en 1987, l’enquête de 1994 a établi le modèle qui fonde l’enquête actuelle, tant du point du vue du questionnement que de la méthode de collecte. Le protocole de l’enquête a été élaboré en concertation avec des experts de toutes les disciplines du champ santé et travail. Les partenaires sociaux ont approuvé le projet dans le cadre de la commission "médecine du travail" du conseil supérieur de prévention des risques professionnels.

L’enquête 2003

Elle a été lancée et gérée conjointement par la Direction des Relations du Travail (Inspection médicale du travail) et la Direction de l’Animation de la Recherche, des Etudes et des Statistiques. La collecte s’est déroulée sur le terrain de juin 2002 à fin 2003.
Sumer 2003 a été conçu et lancé selon le même protocole que Sumer 1994. Le salarié est interrogé par son médecin du travail, qui pour l’occasion fait office d’enquêteur, sur son activité professionnelle. Un auto questionnaire a été proposé à un salarié enquêté sur deux.
Les médecins du travail volontaires tirent les personnes à enquêter parmi les salariés qu’ils voient en visite systématique selon une méthode de tirage aléatoire. Le taux de sondage moyen est de un sur quatorze. On compte en moyenne 32 questionnaires par médecin enquêteur.

Le champ de l’enquête

L’enquête couvrait en 1994 l’ensemble des salariés du régime général et de la Mutualité Sociale Agricole. En 2003 le champ a été étendu aux hôpitaux publics, à La Poste, EDF-GDF, la SNCF et Air France. Les résultats présentés dans ce volume concernent donc ce nouveau champ.

L’échantillon

Dans ce champ, un échantillon représentatif a été tiré par un sondage à deux degrés :

1 - les médecins du travail
2 - les salariés surveillés par les médecins.
Les médecins du travail apportent une connaissance précise des postes de travail. Outre l’examen médical périodique de chaque salarié surveillé, les médecins du travail doivent en effet consacrer le tiers de leur temps à l’action en milieu de travail : connaissance des postes de travail et proposition de mesures de prévention dans les entreprises dont ils ont la charge.
La participation des médecins du travail à l’enquête a reposé sur le volontariat, mais leur collaboration massive, un cinquième de la profession, relativise en partie le biais dû à celui-ci. Chaque médecin du travail enquêteur a tiré un échantillon aléatoire de salariés parmi ceux qu’il voyait à l’occasion de l’examen clinique annuel.
1792 médecins du travail ont interrogé 56 345 salariés dont 49 984 ont répondu.
L’exploitation statistique porte sur 49 984 questionnaires validés. Il y a eu 6 330 refus ou impossibilités de répondre à l’enquête.