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L'effet du RSA sur l'équilibre du marché du travail

Quelle que soit la configuration étudiée, le RSA induit une hausse du niveau d’emploi et de la participation sur le marché du travail.

Cette étude a pour objet d’analyser les conséquences de l’introduction du revenu du solidarité active (RSA) sur les salaires, l’emploi et la participation au marché du travail des travailleurs faiblement qualifiés dans le cadre d’un modèle d’appariement à la Pissarides (1).

Les travailleurs peuvent être employés sur des postes expérimentés ou non expérimentés, à temps plein ou à temps partiel, ou être au chômage indemnisé ou non indemnisé. Les salariés non expérimentés sont rémunérés au salaire minimum et promus expérimentés par leur employeur. Ils sont alors en mesure de négocier leur salaire.

Deux configurations sont présentées : la première dans laquelle la recherche des demandeurs d’emploi est orientée exclusivement sur un type d’emploi (le temps partiel est alors choisi) et la seconde où ils postulent sur les deux types de postes (prise en compte du temps partiel subi).

Dans ce cadre, le RSA vient accroître les gains tirés de l’emploi et réduit le salaire négocié par les travailleurs expérimentés à temps partiel tandis que son effet sur celui des travailleurs à temps complet dépend du taux de dégressivité retenu. Quelle que soit la configuration étudiée, le RSA induit une hausse du niveau d’emploi et de la participation sur le marché du travail. La composition de l’emploi est également affectée : les parts de l’emploi expérimenté et de l’emploi à temps partiel augmentent généralement avec la mise en place du RSA.


(1)Pissarides, C.A. (1990), Equilibrium Unemployment Theory, Basil Blackwell (eds), Oxford : Oxford University Press.