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Les facteurs de discriminations à l'embauche pour les serveurs en Île-de-france : résultats d'un testing

Afin de rendre compte de la discrimination à l’embauche à l’encontre des jeunes des banlieues d’Ile-de-France pour la profession de serveurs, un « testing » portant sur l’accès aux entretiens d’embauche a été réalisé entre octobre et décembre 2006 sur 119 offres d’emploi.

Huit profils fictifs de candidats ont été construits, uniquement distincts les uns des autres par la nationalité et la consonance du nom et du prénom (dans les trois cas, soit française soit marocaine) (1) et par la commune de résidence des candidats, réputée défavorisée ou non.

Ce testing confirme l’existence d’une discrimination à l’embauche à l’encontre des candidats d’origine marocaine. Plus que la nationalité, la consonance marocaine du prénom et du nom sont des facteurs de discrimination, en particulier pour les serveurs qualifiés. Les chances d’être convoqué à un entretien d’embauche sont trois fois plus élevées pour les candidats qui ont un nom et un prénom d’origine française que pour ceux dont le nom et le prénom suggèrent une origine marocaine.

L’ampleur de la discrimination varie selon les caractéristiques de l’emploi à pourvoir.
Les candidats d’origine marocaine sont confrontés à une discrimination plus importante lorsqu’ils postulent à des emplois en contrat à durée indéterminée et à des emplois qualifiés, plus rémunérateurs.