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Les contrats d'aide à l'emploi du plan de cohésion sociale dans les zones urbaines sensibles en 2006

Un accès privilégié des demandeurs d'emploi aux contrats du secteur non marchand

En 2006, 68 000 résidents des zones urbaines sensibles (ZUS) de France métropolitaine ont été recrutés en contrat d’accompagnement dans l’emploi (CAE), contrat d’avenir (CAV) ou contrat initiative emploi (CIE).

Cela représente 16 % du total des entrants dans les trois principaux contrats aidés issus du Plan de cohésion sociale. Le CAE et le contrat d’avenir sont les contrats les plus ouverts aux habitants des ZUS : 18 % des personnes embauchées en CAE et 14 % des bénéficiaires d’un contrat d’avenir habitent en ZUS.

Les résidents des ZUS embauchés en contrats aidés sont moins qualifiés que l’ensemble des bénéficiaires, et plus nombreux à toucher le RMI avant l’embauche.

Les recrutements en contrats aidés de résidents des ZUS sont fortement concentrés en Ile-de-France, Nord-Pas-de-Calais et Provence-Alpes-Côte d’Azur, trois régions qui regroupent 47 % des demandeurs d’emploi des ZUS de France métropolitaine.

Les demandeurs d’emploi accèdent davantage à un CAE ou un contrat d’avenir lorsqu’ils résident en ZUS : 4,5 % d’entre eux ont ainsi été embauchés en CAE en 2006, contre 2,8 % hors ZUS. Lorsque l’on neutralise les différences de caractéristiques socio-démographiques des demandeurs d’emploi entre les ZUS et le reste du territoire, l’avantage relatif des ZUS dans l’accès au CAE persiste. Il n’est en revanche plus significatif pour le contrat d’avenir.

Les jeunes chômeurs ou inactifs des ZUS accèdent également plus fréquemment aux contrats aidés du secteur non marchand.